| Verni Quelle belle journée !! Ben ouais, c'est pas tous les jours qu'on grimpe sur le podium pour ramasser la timbale , et c'est fatalement la conclusion heureuse d'une belle journée. Le temps est assez menaçant quand on s'enfonce dans la vallée après Joyeuse,et c'est franchement gris à Valgorge où je trouve au parking une place en face des Goudarguais qui sont déjà à pied d'oeuvre et s'apprêtent pour l'échauffement. Je file aux dossards où je récupère celui de Jean-Pierre resté à Castelnau pour soigner une infection et à qui nous souhaitons un prompt rétablissement. Christian est sur place mais pas encore sur le vélo lui non plus ; il va falloir reprendre l'entraînement de base bientôt, c'est du moins ce que l'on souhaite à ces deux grenouilles !! Le club est donc représenté par Amador,Charly,Isabelle,Jacky,Philippe,René. Bien qu'ayant un peu de temps devant moi pour rouler un peu,je choisis d'abréger la séance pour me placer au mieux sur la grille. C'est quasiment en première ligne que je prends le départ avec Isabelle à coté de moi. Ça roule bien mais ce n'est pas excité et on arrive sans anicroche sur la première bosse qui allonge la file des vélos. Les plus costauds sont déjà hors de vue bien avant la grimpe dans la petite route en sous-bois très raide , mais ça passe bien, les jambes ne sont pas douloureuses et le souffle est encore profond. Philippe me rattrape vers la fin de ce premier secteur de côte et je prends sa roue tant que je le peux encore . Un petit groupe de 6 , 8 s'effiloche dans la descente pour se regrouper dans le creux au passage de la rivière ( Beaume ou Drobie??) je ne sais pas. On aborde groupés la montée sur Ribes, puis dans la seconde partie de la bosse,Philippe part au train avec un autre concurrent , je ne le reverrai qu'à l'arrivée. Sur le plateau,après l'Échelette,un mec du groupe que je n'avais pas vu se porte à ma hauteur et me dit:"merci de m'avoir tiré jusqu'ici" ce dont je ne m'étais pas aperçu , il est vrai que j'ai pas mal participé à faire vivre ce groupe dans la côte avec un Garlaban. La grande descente sur les Pauzes est dévalée à fond ; tout le long , sachant Isabelle derrière , je me dis à chaque piège de la route :"pourvu qu'elle passe bien là,qu'elle évite ces trous, ces gravillons ..." La séance de casse-pattes vers Sablières se passe très bien, il y a encore du jus, mais je ne manque pas de m'alimenter, il reste la dure côte de Beaumont! Il y a devant le gars de Garlaban,très courageux,qui est relayé par deux Ardéchois,et je ne me pointe jamais devant les estimant plus jeunes que moi. En abordant la bosse, on est sept; trois lâcheront dés le début. Le petit groupe de quatre ira jusqu'au sprint final que je termine en troisième position malgré les encouragements de Christian à 300m de la ligne. J'ai trouvé la dernière descente assez dangereuse, la route m'est apparue très étroite et certains virages très piègeux ,et pourtant ce n'est pas la première fois que je participe à cette cyclo que je trouve très belle malgré tout , et surtout cette année! Philippe attend depuis quelques minutes et c'est à peine quelques minutes plus tard qu'Isabelle arrive , dans un petit groupe elle aussi. Un grand bravo à Charly qui n'est pas très loin. Amador et Jacky se feront un malin plaisir à nous faire attendre un peu pour exciter notre patience. Je les remercie toutefois de leur présence à la remise des prix;Isabelle,Christian et Philippe ayant dû s'eclipser fissa,pour cause de noces. La pluie nous aura épargné , et quelques rayons viendront même égayer cette belle journée ,... Quelle belle journée! Je vais quand même vous narrer un épisode qui s'est passé vers la fin de la première côte, dans le sous-bois. Dans une portion peu pentue,virage à droite,petite route comme on le sait,un gars me passe dans le virage et termine sa courbe presque à la corde où je me trouve. Pour éviter qu'il ne me sorte carrément je lance un cri avertisseur genre klacson de 30 tonnes ( un peu plus modeste , mais à peine!) Et lui de me lancer :" oh ! arrète de gueuler, tu gueules tout le temps!!" je lui fais remarquer que sans mon cri je suis à terre et j'en reste là ,sans chercher à savoir le pourquoi de :"tu gueules tout le temps" Le gars,entre deux âges...comme moi! Tire un très gros braquet. Dans la descente il est derrière puis me passe avant la rivière. Lorsqu'on aborde le petit raidillon en mauvais état qui nous ramène sur la route de Joyeuse, le...gentil monsieur tire tellement gros que dans l'épingle à droite , à mi-pente , j'entends un craquement de saut de chaîne et d'autres bruits sinistres , c'est mon coco qui ratatouille !! Je le passe avec un mauvais sourire appréciant de façon malsaine cette vengeance du destin... Quelle belle journée! |
Haut de page